mercredi 17 avril 2013

Sept voix pour un roman







Mes élèves de quatrième ont eu la bonne idée de partir en voyage scolaire, l'occasion pour moi de profiter de ce mercredi ensoleillé... et de revenir sur ma dernière lecture : "On n'a rien vu venir".



"Un beau jour d'automne, Sandrine Beau et Séverine Vidal se sont lancé le défi de réunir 7 auteurs pour, ensemble, écrire un roman dont le thème serait : 7 familles face à l'arrivée d'un parti liberticide. [...] Ainsi est né On n'a rien vu venir, un roman d'anticipation politique dont nous pourrions tous être protagonistes, si nous n'y prenons garde."

Le ton est donné par la deuxième de couverture.

L'histoire commence le 4 juin, dans le salon de Hector, pendant une soirée électorale. Le jeune garçon décide d'aller faire un tour tandis que toute sa famille est figée sur l'écran de la télé. Les rues sont désertes. C'est le grand soir. Tout le monde est impatient de voir le parti de la Liberté l'emporter.
Comme dirait Hector, le parti de la Liberté "c'est stylé, j'avoue. Je suis fier de mes parents. La liberté , c'est plutôt un truc cool."
La réalité est toute autre une fois que les résultats tombent et que le parti gagne les élections.
La Liberté impose de se lever le matin à 6h33, de tous s'habiller de la même couleur, de tous prendre le même petit-déjeuner...
La Liberté, c'est aussi "le pays enfin libéré de sa vermine" : chaque individu est jugé en fonction de sa couleur de peau, de sa santé, de sa sexualité... Et tous ceux qui ne rentrent pas dans la norme sont exclus.




Chaque chapitre met en scène le quotidien d'un enfant vivant sous le régime de ce nouveau parti et voyant sa vie bouleversée. 

L'idée développée par ces auteurs est intéressante mais à mon sens, elles (puisque ce ne sont que des femmes) ne sont pas allées au bout. Ce roman reste assez fade alors qu'il traite d'un sujet grave. Les personnages sont trop peu touchants et la monstruosité du parti est souvent sous entendue. Effectivement, le regard porté sur les événements est celui d'une bande d'enfants mais leur point de vue aurait pu être plus cru et plus bouleversant.
Ce livre aborde quand même un sujet rarement traité et les illustrations à chaque début de chapitre sont très belles.



4 commentaires:

  1. Oh mince !
    Le début me donnait envie mais pas la fin ;)
    Passe une bonne journée au soleil.

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    1. Je peux te le prêter pour que tu te fasses ta propre opinion !

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  2. Belle critique qui me donne envie de le lire malgré ton bémol penses-tu que cela peut être lu le soir avec mes zous (8et 11 ans)?

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    1. Si tu les accompagnes dans la lecture, sûrement... Ils pourront s'identifier aux héros de chaque chapitre. La p'tite zou est peut-être trop jeune mais tu peux toujours essayer !

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