Plonger

Christophe Ono-Dit-Biot, Plonger,
Gallimard, 2013.

Comme une confession, un besoin de coucher sur le papier ses émotions et ses regrets, César confie à son jeune fils son histoire et celle de Paz, sa mère. Il lui doit la vérité sur cette mère qui les a quittés pour une destination inconnue et qui viendrait d'être découverte morte sur une plage du Moyen Orient.

César, journaliste, ancien reporter, féru d'art et d'Antiquité rencontre Paz, jeune artiste photographe espagnole. Premiers regards mêlés de désir, d'aversion et d'incompréhension. Il la vénère, la sublime et l'aime avec sincérité. Elle se cherche, finit par l'accepter mais l'appel d'un ailleurs et le besoin de sortir de son quotidien étouffant la rattrapent. 

  

Une histoire d'amour débutée sur les hauteurs des côtes espagnoles, qui s'étiole au gré des mers qu'elle photographie, qui renaît en même temps que leur fils, et qui finit réellement par plonger dans les profondeurs abyssales. 

On ne peut pas enlever à Christophe Ono-Dit-Biot son talent pour choisir bons mots et belles formules : la langue est riche, agréable et les chapitres s'enchaînent efficacement. Mon ressenti reste donc assez paradoxal. Malgré une franche antipathie pour les personnages et des difficultés à assimiler toutes les références mythologiques et artistiques, cette lecture m'a transportée. Ce roman est une découverte saisissante de la rentrée littéraire de septembre.

Plonger s'inscrit donc dans le Challenge amoureux. J'ai choisi de l'intégrer à la catégorie 

car c'est avant tout une très belle déclaration d'amour paternel, à un fils tant attendu, chéri et la preuve que, malgré tout, César et Paz se sont aimés.

Challenge amoureux saison 4
chez l'Irrégulière
catégorie : Déclarations d'amour